Logo Kenteleg

Financer un investissement : crédit classique, crédit-bail ou location ?

X

Lorsqu’il s’agit de financer un investissement dans votre entreprise, plusieurs options s’offrent à vous : le crédit-bail, le crédit classique, la location ou l’autofinancement. Chaque solution a ses spécificités, ses avantages et ses inconvénients. Cet article vous aidera à comprendre les différences entre ces quatre options afin de faire un choix éclairé, tout en vous montrant comment un cabinet de conseil peut vous accompagner dans cette démarche.

1. Le crédit-bail : flexibilité et avantages fiscaux

Le crédit-bail (ou leasing, ou LOA) permet de louer un bien avec une option d’achat à la fin du contrat. Ce mécanisme convient particulièrement aux entreprises qui souhaitent renouveler régulièrement leur matériel sans immobiliser une grande partie de leur trésorerie. Cela concerne particulièrement les entreprises cherchant à optimiser fiscalement leur résultat en ajustant le montant des loyers, par exemple en optant pour des premiers loyers majorés.

Il est important de notifier que les financements en crédit-bail n’apparaissent pas au bilan, mais restent visibles auprès des organismes de financement comme les établissements bancaires. À noter toutefois que les investissements en crédit-bail demeurent la propriété du financeur et donc lui garantit la restitution en cas de défaut de paiement. Cela permet de préserver un effet de levier attractif auprès des financeurs, comme les banques, pour d’autres investissements.

Avantages :

  1. Préservation de la trésorerie : vous louez le bien au lieu de l’acheter, ce qui évite de mobiliser votre trésorerie et préserve vos liquidités pour d’autres besoins.
  2. Option d’achat : à la fin du contrat, vous avez la possibilité d’acheter le bien à sa valeur résiduelle option d’achat). Celle-ci est est souvent inférieure à la valeur marchande de l’actif.
  3. Avantages fiscaux : en fonction du type de bien financé, les loyers de crédit-bail sont généralement entièrement déductibles des bénéfices imposables, ce qui permet de réduire la charge fiscale de l’entreprise, particulièrement lors d’un premier loyer majoré.

Limites :

  1. Coût total parfois élevé : le coût du crédit-bail n’est pas toujours aussi lisible qu’un crédit classique et peut parfois être bien supérieur, il est important de le mesurer et de le comparer.
  2. Engagement à long terme : les contrats de crédit-bail sont souvent sur plusieurs années, et il peut être difficile de modifier ou de résilier le contrat en cours de route. Une importance particulière doit être portée aux conditions de sorties anticipée.
  3. Propriété partagée : vous devenez propriétaire du bien en fin de contrat après avoir réglé la valeur résiduelle, vous pouvez donc être soumis à différentes contraintes dans l’usage (exemple : nombre de kilomètres annuels pour véhicule).

 

2. Le crédit classique : l’option traditionnelle pour devenir propriétaire

Le crédit classique vous permet d’emprunter de l’argent pour acheter directement un bien, dont vous êtes immédiatement propriétaire. Cependant, la banque peut le détenir en garantie sous différentes formes : gage pour les biens corporels, nantissement pour les actifs incorporels, ou hypothèque pour l’immobilier. Une fois le prêt remboursé, ces garanties s’éteignent. Cette option s’adapte particulièrement aux investissements durables.

Avantages :

  1. Propriété complète : dès l’acquisition vous êtes propriétaire du bien. Cela vous permet de l’utiliser à votre guise, sans aucune contrainte.
  2. Pas de restrictions sur l’usage : vous avez une totale liberté d’utilisation et pouvez revendre l’équipement. Une importance particulière doit malgré tout être portée aux obligations et conditions de remboursement anticipé.
  3. Coût mesuré : selon les taux d’intérêt en vigueur et la durée du prêt, un crédit classique peut revenir moins cher que d’autres méthodes financements, particulièrement si vous conservez le bien après remboursement.

Limites :

  1. Engagement financier : un crédit classique nécessite souvent un apport ou des garanties pour l’organisme financeur tel que le gage, le nantissement ou la caution. Ce facteur peut influencer votre démarche de financement en fonction de l’engagement financier que vous être prêt à y consacrer.
  2. Calibrage de la durée : dans la majorité des cas, il est primordial de calibrer la durée de financement sur la durée potentielle d’utilisation du bien et donc d’amortissement comptable. Le risque étant de devoir investir de nouveau sans avoir remboursé entièrement le prêt initial, autrement dit, d’avoir sous-évalué le coût réel du matériel.
  3. Moins de flexibilité : si vos besoins changent ou si l’équipement devient obsolète, il ne peut pas être restitué. Contrairement au crédit-bail, vous ne pouvez pas simplement le rendre.

 

3. La location longue durée : une option à considérer

La location longue durée permet de disposer d’un bien pour une période déterminée sans engagement d’achat. Ce modèle est adapté aux entreprises qui n’ont pas besoin de posséder le bien à long terme.

Avantages :

  1. Coût initial faible : souvent sans apport, la consommation de trésorerie initiale est faible voire nulle, les paiements s’arrêtent aux loyers mensuels. Le coût est donc lisible et explicite.
  2. Flexibilité : la location permet de calibrer la durée en fonction d’un besoin précis et peut être adapté à chaque situation. Cette méthode de financement peut donc correspondre à des besoins à plus court terme par exemple.
  3. Renouvellement facile : la location permet de renouveler fréquemment vos équipements permettant ainsi de bénéficier des dernières nouveautés sur le marché.

Limites :

  1. Pas de propriété : dans la majorité des cas, vous n’avez pas de possibilité de rachat au terme du contrat, vous ne devenez donc jamais propriétaire du bien. Vous payez pour l’usage sans acquérir de valeur patrimoniale.
  2. Coût à long terme : louer un bien sur une longue période peut finir par coûter plus cher qu’un crédit classique. Cela est particulièrement vrai si vous n’avez pas l’intention de changer d’équipement fréquemment.
  3. Fin de contrat : en tant que locataire, vous devez rendre le bien au terme du contrat. Celui-ci doit se trouver dans un état irréprochable sous peine de se voir facturer des frais de remise en état, souvent très onéreux et impactant largement le coût final du financement.

 

4. L’auto-financement : 

L’auto-financement consiste à utiliser les fonds disponibles de l’entreprise pour financer un investissement, sans recourir à un financement extérieur.

Avantages :

  1. Absence d’endettement : cela évite l’endettement et donc les frais financiers liés au financement. Cela permet de préserver la solvabilité de l’entreprise et de réduire le risque financier.
  2. Autonomie financière : vous gardez le contrôle total sur l’utilisation des fonds sans devoir rendre de comptes à des créanciers.
  3. Flexibilité : vous êtes propriétaire de votre bien, vous pouvez donc l’utiliser sans contrainte et le revendre facilement, cela engendre également une facilité administrative.

Limites :

  • Réduction de la trésorerie disponible : l’utilisation des fonds de votre entreprise pour financer un investissement limite votre capacité à faire face à des imprévus ou d’autres projets mais également à placer votre trésorerie en vue de percevoir des intérêts.
  • Opportunité manquée : en utilisant vos ressources internes pour un investissement, vous réduisez votre fonds de roulement, nécessaire au financement de l’activité. Si celui-ci est trop faible, le recours au financement court terme (bien plus coûteux) devient nécessaire, un équilibre est donc à trouver.
  • Retards d’investissement : si vous n’avez pas suffisamment de trésorerie, vous devrez peut-être attendre de générer plus de bénéfices pour financer l’investissement, ce qui pourrait ralentir la mise en œuvre de certains projets et donc le développement de l’entreprise.

Financer un investissement

Finalement, quelle option choisir ?

  • Crédit-bail : méthode aujourd’hui largement utilisée pour des investissements matériels permettant de limiter au maximum le niveau de garanties complémentaires. Cette solution est efficace pour optimiser la fiscalité mais le coût global du financement doit être mesuré.
  • Crédit classique : solution courante pour les investissements mobiliers et immobiliers permettant de conserver une flexibilité dans la gestion et de bénéficier d’un coût de financement souvent plus attractif.
  • Location longue durée : privilégiez cette alternative pour des besoins temporaires ou lorsque la propriété du bien ne représente pas un enjeu stratégique. Cette solution s’adapte aux équipements non structurels.
  • Auto-financement : cette méthode est efficace en fonction du niveau de trésorerie de l’entreprise, du niveau des taux de crédit et taux d’intérêts de placement financiers sur le marché actuel, mais également et surtout en fonction de vos objectifs et autres projets en cours et à venir.

 

Comment un cabinet de conseil peut vous aider à choisir la meilleure option ?

Le choix du mode de financement dépend des particularités de votre entreprise. Un cabinet de conseil vous permettra de :

  1. Analyser en profondeur vos besoins : nous étudions la viabilité de vos projets d’investissements, la durée optimale d’utilisation, votre équilibre financier, l’optimisation de votre fiscalité et la pertinence de vos projets vis à vis de vos objectifs à court et moyen terme.
  2. Effectuer des simulations financières : nous comparons les coûts de chaque option et évaluons leur impact sur votre structure.
  3. Anticiper les risques : nous identifions les risques financiers, opérationnels et de marché liés à votre investissement.
  4. Optimiser le coût du financement : nous montons un dossier complet permettant d’analyser les projets en détails afin de rassurer les financeurs et obtenir les meilleures conditions de financement.

Que vous choisissiez le crédit-bail, le crédit classique ou la location, chaque option présente des avantages et des limites en fonction de vos objectifs financiers et de vos besoins en matière d’équipement. Il est nécessaire de se rappeler qu’en règle générale : un financement intelligent est un financement rentable. Contactez nous pour vous aider à faire le meilleur choix et optimiser vos investissements.

 

 

 

Financer un investissement :

carte mémo. Financer un investissement : crédit classique, crédit-bail ou location ?carte mémo. Financer un investissement : crédit classique, crédit-bail ou location ?

Ça pourrait aussi vous intéresser...

Photo d'une artisan - Création ex-nihilo ou création en franchise

Création ex-nihilo ou création en franchise : quelle option est faite pour moi ?

Créer une entreprise est une aventure captivante qui offre plusieurs trajectoires possibles, parmi lesquelles la création ex-nihilo (en partant de rien) ou la création en franchise. Ces deux approches incarnent des visions entrepreneuriales distinctes, répondant à des aspirations variées. L’une s’appuie sur l’innovation pure et la liberté totale, tandis que l’autre tire profit d’un cadre établi et d’un accompagnement structuré. Comprendre les atouts, les défis et les implications de chacune de ces options est crucial pour choisir la voie qui correspond le mieux à son profil, ses objectifs et son ambition.

Dans cet article, nous vous aidons à décrypter ces deux formules pour vous guider vers la décision la plus adaptée. Que vous envisagiez une création ex-nihilo ou une création en franchise, il est essentiel de bien comprendre les spécificités de chaque approche.

Créer son entreprise ex-nihilo (en partant de rien)

Créer son entreprise de manière indépendante, c’est choisir la liberté totale pour donner vie à ses idées. Vous êtes aux commandes, depuis la définition de l’identité de votre marque jusqu’aux orientations stratégiques. Cette option vous offre trois grands avantages :

  1. Innover sans limites : aucune contrainte ne freine votre créativité ou vos choix.
  2. Façonner à votre image : de l’offre à la culture interne, tout reflète vos valeurs et votre vision.
  3. Conserver les bénéfices : pas de redevances ni de partages avec un réseau ou un franchiseur.

Cependant, cette liberté s’accompagne de défis à relever :

  • Créer une notoriété : partir de zéro demande du temps et des efforts pour bâtir une reconnaissance.
  • Établir une structure solide : chaque outil, procédure et équipe doit être conçu par vos soins.
  • Assumer les risques financiers : sans appui externe, les investissements initiaux peuvent être importants, sans garantie de succès immédiat.

 

Lire la suite

L'avis de nos clients

Atelier des entreprises - Porte Océane
3 place de l'Europe - 56400 Auray

06 52 37 67 24

contact@kenteleg.com